dimanche 10 juin 2012

Et maintenant: le Koya-san, en vrai - 10 juin

Comme quelqu'un me l'a dit: "le Koya, ça déboite". Déjà le temple qui m'a accueilli été vraiment super. Très grand, sans trop de visiteurs, avec de très bons repas et des chambres parfaites. La mienne avait vue sur un petit jardin c'était génial.

A propos du Koya-san: le bonze Kūkai a installé la première communauté religieuse sur ce mont, qui allait devenir le principal centre du bouddhisme Shingon. Situé sur un plateau à 800 m d'altitude et entouré de huit sommets, le premier monastère s'est développé pour devenir une ville, Kōya, possédant une université d'études religieuses et plus de cent temples offrant l'hospitalité aux nombreux pèlerins et touristes. Et puis un peu partout on croise Koyakun, la mascotte trop mimi de la ville, avec son chapeau monastique.

Moi j'ai commencé mes visites à l'est par l'Okuno-in, un immense cimetière avec près de 200 000 pierres tombales de samouraïs, de personnalités ou de gens ordinaires, sous une forêt de cèdres centenaires. C'était bien vert, bien humide, mais quelle promenade ! Pour tout vous dire c'est un gros bordel de tombes, entassées et abimées, recouvertes de mousse, avec des chemins dans tous les sens. On peut monter descendre, se retrouver en face d'un mausolée en bois à l'abandon avant de tomber sur des pyramides de petits buddhas couverts de bavoirs rouges.
Ces bavoirs ce sont des parents qui viennent les offrir à ce petit bouddha, pour qu'il protège dans l'au-delà leurs enfants partis trop tôt. Et y en a partout. Je ne sais pas d'ailleurs comment les japonais prennent le fait qu'on fasse 200 photos de ces petites choses. Faut dire que c'est mignon en fait.

Et sinon au cœur du cimetière se trouve le Tōrō-dō: le temple des lanternes. On dit que 2 flammes y ont brûlé sans interruption depuis un millier d'années. Et ce temple est super impressionant: deux batiments distincts, remplis de lanternes (mais remplis remplis hein: on circule au milieu d'allées de lanternes, du sol au plafond, toutes allumées) ce qui donne une ambiance dorée et très calme.

Après cette très jolie ballade je suis rentrée au temple car à 17h30 il fallait diner.
Dans les temples du Mont Koya on déguste une cuisine bouddhiste végétarienne d'origine zen appelée cuisine shōjin, introduite de Chine au XIIIe siècle. En gros: pas de viande, pas de poisson, pas d'ail. Du tofu de deux sortes différentes, des haricots azuki, du riz, du bouillon avec des légumes, de la soupe miso, des tempuras de légumes... C'est bon ! Et original.
Après ça un bain à la japonaise, et je me suis endormie à 20h, claquéede cette journée train/marche.

Le lendemain réveil à 5h30 pour une séance de prière à 6h puis petit déj à 7h. Bon la prière il fait froid et c'est pas très interessant. Un peu comme une messe à laquelle tu comprends rien et où le pretre te tournerait le dos sans t'adresser la parole. Et le petit dej, à nouveau cuisine bouddhique, haricots, tofu, algues, riz.

Comme j'avais un peu de temps je suis partie visiter le Kongōbu-ji, temple à partir duquel sont gérées les affaires religieuses des 3600 temples de la secte Shingon. C'est iiiimmense et très beau. Toutes les portes coulissantes ont été décorées par un peintre différent, à la feuille d'or, à l'encre ou à la peinture. A l'arrière on trouve un "jardin de pierre", et on a le droit à une petite tasse de thé avec son gateau de riz.
Ces jardins de pierre ont vraiment du charme, et je me demande combien de temps ils mettent à ratisser tous ces graviers...
Enfin voilà c'était une très bonne idée de venir là. Maintenant je remonte dans mon train, direction Okayama :)

1 commentaire:

  1. ca à l'air un peu humide les environs mais tres joli ....et sans doute reposant; le coté spirituel de céline se decouvrira donc un autre jour....bises et bonne continuation; memes de gros bisous d'ailleurs....

    RépondreSupprimer