mardi 12 juin 2012

"In a moment, Hiroshima was gone" - 12 juin

Au tout début je voulais faire un post combiné Hiroshima/Miyajima, parce que c'est pas loin et que ça m'évite de mettre à jour tous les jours. C'est plus pratique pour moi et peut-être aussi pour vous.
Mais je ne peux pas... Parce que je sors du Mémorial pour la Paix d'Hiroshima - en fait je suis encore dans les couloirs - et que je suis toute à l'envers à l'endroit. Et badiner sur les jolis paysages de Miyajima après ça, ce n'est pas possible.

Bien sûr Hiroshima ne sera pas la plus jolie ville du Japon, mais elle sera certainement la plus émouvante.
Tout le monde le sait, la ville est tristement célèbre pour avoir été la cible de la première attaque nucléaire de l'Histoire, le 6 juin 1945 à 8h15.
L'explosion, équivalent à celle de 15 000 tonnes de TNT, rase instantanément la ville ; 75 000 personnes sont tuées sur le coup. Dans les semaines qui suivent, plus de 50 000 personnes supplémentaires meurent. Le nombre total de morts reste imprécis ; il est de l'ordre de 250 000. Sur les 90 000 bâtiments de la ville, 62 000 sont totalement détruits. Il ne resta aucune trace des habitants situés à moins de 500 mètres du lieu de l'explosion.

Après que la bombe eut explosé, une énorme bulle de gaz incandescent de plus de 400 mètres de diamètre se forma en quelques fractions de secondes, émettant un puissant rayonnement thermique. En dessous, près de l'hypocentre, la température des surfaces exposées à ce rayonnement s'est élevée un bref instant, très superficiellement, à peut-être 4 000 °C. Des incendies se déclenchèrent, même à plusieurs kilomètres. Les personnes exposées à ce flash furent brûlées vives. Celles protégées à l'intérieur ou par l’ombre des bâtiments furent ensevelies ou blessées par les projections de débris quand quelques secondes plus tard l'onde de choc arriva sur elles. Des vents de 300 à 800 km/h dévastèrent les rues et les habitations. Le long calvaire des survivants ne faisait que commencer alors que le champignon atomique, aspirant la poussière et les débris, débutait son ascension de plusieurs kilomètres... Les gens ont continué de mourir bien des années après dans d'atroces souffrances.

Moi je savais qu'une bombe avait explosé à Hiroshima, point. Je ne savais pas vraiment ce qui c'était passé et ce que ça impliquait. L'histoire est bête: les Etats-Unis ont voulu accélerer la fin de la guerre, avaient envisagé plusieurs cibles/villes japonaises, et comme il faisait beau à Hiroshima ce jour là ils y ont largué une bombe, couverte d'insultes.

Ce qui m'a le plus marqué ce sont les témoignage des survivants, qui racontent la lumière, le bruit, la petite soeur sous les décombres, les corps brulés entassés pas encore tous morts mais ça va pas tarder, les parents qui doivent abandonner leur fille sous les gravats, le fils dont on ne retrouve que la lunch box quelques jours plus tard. Et qui parlent, tous, des gens assoiffés, partout. De ces grands brulés qui réclamaient de l'eau et se jettaient dans les fontaines. Et pire, qui se sont mis à boire la "black rain" qui est tombée 20 min après l'explosion: une eau noire, grasse et collante pleine d'éléments radioactifs, issue de la fission de l'uranium. Le désespoir, partout.

Un peu dans dans tous les coins du musée il y a des objets, des vêtements brulés, les lettres que le maire de Hiroshima envoie à chaque nouvel essai nucléaire dans le monde pour protester, les montres arrêtées sur 8h15, les photos des gens brulés, des conséquences des radiations, des gencives qui saignent, des cheveux qui tombent, la lettre de Einstein qui explique à Roosevelt que faire du nucléaire une arme serait quelque chose de trop dangereux, des ongles noircis, des bouts de murs, des ombres incrustées sur des briques.

(Evidemment au milieu de tous ça y a ENCORE des écoliers qui courent, rigolent et à qui t'as envie de mettre le nez dans un tas de guenilles brulées)

Bon les photos ne vont pas être folichonnes, un peu à l'image du post d'ailleurs. Désolée mais j'ai vraiment découvert tout ça et je réagis à chaud - meme si c'est pas bien je sais - j'en mets pas trop.
Devant le musée il y a un monument avec une flamme qui brule. La ville d'Hiroshima, devenue ville de la Paix, ne l'étendra que lorsque la dernière bombe nucléaire aura été détruite.

Et il y a aussi une photo de la bombe lancée sur la ville. Un si petit truc.



1 commentaire:

  1. sans oublier que comme ça suffisait pas , z'ont remis le couvert deux jours après a Nagasaki ...mais bon c'est vrais aussi quil y avait le choix ou pas des japonais de capituler ...ou pas...; ensuite la logique de la force reste la meme a cette époque mais les moyens étaient différents; reste qu'en 2012 , la bombe a neutron cets pas mieux...; bon le soleil est revenu au japon et dans le coeur de shommes aussi , il y a donc de l'espoir; c'estnormal la vieest un espoir; grosses bises et bonne continuation, ta soeur a aimé la 4 L ....

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